Japon, dans le chant du vent...

Japon, dans le chant du vent, nous invite à écouter le paysage japonais : son bruissement, son mystère ; plus particulièrement ces instants où se confondent naturel et surnaturel. Ces instants qui suggèrent d’autres mondes, tant il est vrai que la réalité factuelle recouvre mal la diversité du monde dans toute sa complexité. 

Dans la veine du monologue intérieur, les photographies noir et blanc de cette exposition — qui conjugue tirages classiques et gravures photopolymères — nous conduisent comme à la lisière de notre propre inconscient, guidés par un regard photographique qui prend le risque d’images fantasques voire paradoxales. Les visages y sont furtifs, les bêtes captives, les songes grinçants, et les paysages magnifiés.

« J’aime m’aventurer dans l’au-delà des apparences, dans cette zone indistincte où s’ouvrent d’autres univers. Et, sur ce point, dès lors que l’on s’écarte de ses composantes quelque peu figées, la nature japonaise est particulièrement riche. 

En résonance avec le climat de mes prises de vue, j’ai choisi de tirer certaines photographies en gravure : un processus qui implique une belle intimité avec le papier et ajoute une dimension sensuelle à l’ensemble. »